02 juillet 2021
FORMATION. Entretien avec Cédric Béal, nouvel entraineur du CDF.
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Peux-tu nous refaire ton cursus sportif joueur - entraineur ?
CB : J’ai été formé à Châteauneuf Orange Club puis je suis parti à Toulon où j’ai signé mon premier contrat professionnel. Après cela je suis allé à Dax ensuite j’ai joué en TOP 14 avec Grenoble puis en Pro D2 avec le Stade Montois et j’ai fini ma carrière à Provence Rugby en 2019. J’ai enchaîné directement sur ma carrière d’entraîneur en juillet 2019 au LOU Rugby avec les espoirs sur le secteur des avants grâce à Pierre Mignoni et Philippe Agostini.
Avais-tu déjà préparé ta reconversion ?
CB : Je n’étais pas sûr de vouloir faire ça, je me dirigeais plutôt vers l’immobilier. J’ai souvent été capitaine dans les équipes où j’ai évolué et j’ai toujours aimé cette relation humaine. Quand j’ai senti qu’il était temps pour moi d’arrêter, je me suis dit qu’il fallait que je transmette ma passion du rugby et tout ce qui va avec. J’ai eu la chance de faire ce métier là pendant 15 ans et je me suis demandé si je pouvais apporter quelque chose à des jeunes joueurs pour leurs permettre d’avoir également cette chance. J’avais l’envie de garder ce lien humain et je m’estime aujourd’hui encore chanceux de pouvoir continuer vers cette carrière d’entraîneur.
Tu étais entraineur des Espoirs la saison passée aux côtés de Clément Fromont. Qu’est-ce que cela change pour toi de basculer entraineur principal du Centre de Formation ?
CB : J’intervenais déjà avec Clément Fromont sur le CDF car il ne pouvait pas tout faire tout seul. J’ai eu plus de responsabilités et Clément et « Ago » (directeur du CDF) m’ont fait entrer dans le métier facilement. Ce qui va changer pour moi la saison prochaine c’est surtout le statut car je serais Responsable Sportif du CDF.
L’objectif est-il d’apporter de la continuité dans le travail du staff précédent et dans les échanges avec Pierre ? Il y a-t-il des évolutions à venir ?
CB : On a beaucoup travaillé depuis deux ans sur ce double projet : rugby-études. On essaye de l’améliorer au quotidien et l’année prochaine on va encore essayer de faire mieux. Il y aura un gros changement sur notre organisation sportive car on ne jouera plus le samedi mais le dimanche. Cela permettra aux joueurs qui sont dans le groupe des pros mais pas dans les 23 de pouvoir venir jouer avec nous le dimanche. Ces joueurs là on besoin de faire des matchs et on s’est aperçu qu’ils ne jouaient pas suffisamment car ils étaient souvent dans un entre deux pro-espoir.
On aura également notre préparateur physique qui sera au quotidien avec ceux des pros pour avoir un meilleur suivi des joueurs du CDF. On est aussi en train de mettre en place un système pour que nos joueurs bénéficient d’entraînements supplémentaires individualisés pour continuer leur progression.
Tu seras notamment épaulé par Jonathan Wisniewski du côté des Espoirs. Quel sera son rôle ?
CB : Il sera entraîneur des trois-quarts et responsable du projet offensif de l’équipe. Il fera partie des ressources pour le CDF, notamment pour le jeu au pied, la spécificité technique des ¾ ou même la technique individuelle des avants. Ça va être quelque chose de bien pour les joueurs.
Vous travaillez d’ores et déjà la saison à venir. Quels sont les enjeux en cours ?
CB : On a effectivement commencé la saison 2021/2022. On a fait quatre semaines de développement physique et technique. On avait besoin d’observer certains joueurs. C’était quatre semaines pour prendre nos marques, se rencontrer et leur faire comprendre notre façon de travailler et ce que l’on attend d’eux.
Quels sont les objectifs sportifs pour la saison prochaine ?
CB : J’ai tendance à dire qu’on s’en fiche un peu de remporter le championnat de France Espoirs même si en tant que compétiteurs on a toujours envie d’aller au bout. La priorité dans mon travail c’est de faire émerger le plus de joueurs, qu’il y ait le plus de temps de jeu possible de joueurs du Centre de Formation en TOP 14.
La formation des jeunes est aussi académique. Quel regard portes-tu sur le suivi d’un double projet ?
CB : Je préfère qu’un joueur loupe un entraînement plutôt que des cours. Il faut que les jeunes se rendent compte que faire des études ou voir d’autres personnes en dehors du monde du rugby c’est très enrichissant. Il y en a qui passe 24h/24 dans le milieu du ballon ovale et je n’ai pas envie qu’ils se renferment. Le vrai monde ce n’est pas le rugby, c’est un monde extraordinaire mais ça ne dure qu’un temps. Il faut exister en dehors, avoir des projets et moi j’essaye de les pousser à ça. Il y en a certains qui font de grandes études et c’est une fierté pour le LOU. Il faut qu’on garde ça et même le développer encore plus. C’est ce qui peut nous différencier des autres clubs.
Comment s’est dessiné l’effectif cette saison ?
CB : On s’est appuyé sur le plan de succession et les besoins chez les pros. On a eu la chance de re-signer de très bons joueurs mais également d’avoir des jeunes Crabos qui montent grâce à un superbe travail d’Ousmane et de Will pour les aider dans cette transition. Sinon, on est allé chercher des profils qu’on ne trouvait pas chez nous pour apporter quelque chose de plus à notre collectif. Je pense qu’on a une équipe et un état d’esprit qui gagne en qualité chaque année et c’est une fierté.
A l’image des entraînements partagés entre les pros et le CDF la saison passée, nous souhaitons réunir également les Espoirs et Crabos sur certaines séances afin de faciliter les passerelles et l’intégrations de ces joueurs.
Dans la lignée du projet LOU Attitude, quelle vision as-tu sur les relations avec les clubs du bassin ?
CB : C'est très important car nous sommes sur un territoire riche. Il faut qu’on travaille ce lien avec les clubs de la région. Nous avons des besoins sur certains postes et nous aimerions offrir l’opportunité à certains joueurs des clubs alentours de venir s’entrainer avec nous et plus si affinités. La mise en place de double licence entrante et sortante permet aux jeunes des clubs du bassin de tenter leur chance au niveau supérieur et à nos joueurs d’aller chercher du temps de jeu. Les clubs attendent un retour de notre part et l’objectif est également d’orienter les joueurs non conservés vers eux.
Un dernier petit mot ?
CB : Je tiens à remercier Clément (Fromont) parce qu’il m’a permis très rapidement d’être à l’aise dans ce métier-là. Il m’a fait confiance et ça me permet d’être là où je suis aujourd’hui. Je remercie également Ago, Pierre et l’ensemble du club de m’accorder leur confiance.
CB : J’ai été formé à Châteauneuf Orange Club puis je suis parti à Toulon où j’ai signé mon premier contrat professionnel. Après cela je suis allé à Dax ensuite j’ai joué en TOP 14 avec Grenoble puis en Pro D2 avec le Stade Montois et j’ai fini ma carrière à Provence Rugby en 2019. J’ai enchaîné directement sur ma carrière d’entraîneur en juillet 2019 au LOU Rugby avec les espoirs sur le secteur des avants grâce à Pierre Mignoni et Philippe Agostini.
Avais-tu déjà préparé ta reconversion ?
CB : Je n’étais pas sûr de vouloir faire ça, je me dirigeais plutôt vers l’immobilier. J’ai souvent été capitaine dans les équipes où j’ai évolué et j’ai toujours aimé cette relation humaine. Quand j’ai senti qu’il était temps pour moi d’arrêter, je me suis dit qu’il fallait que je transmette ma passion du rugby et tout ce qui va avec. J’ai eu la chance de faire ce métier là pendant 15 ans et je me suis demandé si je pouvais apporter quelque chose à des jeunes joueurs pour leurs permettre d’avoir également cette chance. J’avais l’envie de garder ce lien humain et je m’estime aujourd’hui encore chanceux de pouvoir continuer vers cette carrière d’entraîneur.
Tu étais entraineur des Espoirs la saison passée aux côtés de Clément Fromont. Qu’est-ce que cela change pour toi de basculer entraineur principal du Centre de Formation ?
CB : J’intervenais déjà avec Clément Fromont sur le CDF car il ne pouvait pas tout faire tout seul. J’ai eu plus de responsabilités et Clément et « Ago » (directeur du CDF) m’ont fait entrer dans le métier facilement. Ce qui va changer pour moi la saison prochaine c’est surtout le statut car je serais Responsable Sportif du CDF.
L’objectif est-il d’apporter de la continuité dans le travail du staff précédent et dans les échanges avec Pierre ? Il y a-t-il des évolutions à venir ?
CB : On a beaucoup travaillé depuis deux ans sur ce double projet : rugby-études. On essaye de l’améliorer au quotidien et l’année prochaine on va encore essayer de faire mieux. Il y aura un gros changement sur notre organisation sportive car on ne jouera plus le samedi mais le dimanche. Cela permettra aux joueurs qui sont dans le groupe des pros mais pas dans les 23 de pouvoir venir jouer avec nous le dimanche. Ces joueurs là on besoin de faire des matchs et on s’est aperçu qu’ils ne jouaient pas suffisamment car ils étaient souvent dans un entre deux pro-espoir.
On aura également notre préparateur physique qui sera au quotidien avec ceux des pros pour avoir un meilleur suivi des joueurs du CDF. On est aussi en train de mettre en place un système pour que nos joueurs bénéficient d’entraînements supplémentaires individualisés pour continuer leur progression.
Tu seras notamment épaulé par Jonathan Wisniewski du côté des Espoirs. Quel sera son rôle ?
CB : Il sera entraîneur des trois-quarts et responsable du projet offensif de l’équipe. Il fera partie des ressources pour le CDF, notamment pour le jeu au pied, la spécificité technique des ¾ ou même la technique individuelle des avants. Ça va être quelque chose de bien pour les joueurs.
Vous travaillez d’ores et déjà la saison à venir. Quels sont les enjeux en cours ?
CB : On a effectivement commencé la saison 2021/2022. On a fait quatre semaines de développement physique et technique. On avait besoin d’observer certains joueurs. C’était quatre semaines pour prendre nos marques, se rencontrer et leur faire comprendre notre façon de travailler et ce que l’on attend d’eux.
Quels sont les objectifs sportifs pour la saison prochaine ?
CB : J’ai tendance à dire qu’on s’en fiche un peu de remporter le championnat de France Espoirs même si en tant que compétiteurs on a toujours envie d’aller au bout. La priorité dans mon travail c’est de faire émerger le plus de joueurs, qu’il y ait le plus de temps de jeu possible de joueurs du Centre de Formation en TOP 14.
La formation des jeunes est aussi académique. Quel regard portes-tu sur le suivi d’un double projet ?
CB : Je préfère qu’un joueur loupe un entraînement plutôt que des cours. Il faut que les jeunes se rendent compte que faire des études ou voir d’autres personnes en dehors du monde du rugby c’est très enrichissant. Il y en a qui passe 24h/24 dans le milieu du ballon ovale et je n’ai pas envie qu’ils se renferment. Le vrai monde ce n’est pas le rugby, c’est un monde extraordinaire mais ça ne dure qu’un temps. Il faut exister en dehors, avoir des projets et moi j’essaye de les pousser à ça. Il y en a certains qui font de grandes études et c’est une fierté pour le LOU. Il faut qu’on garde ça et même le développer encore plus. C’est ce qui peut nous différencier des autres clubs.
Comment s’est dessiné l’effectif cette saison ?
CB : On s’est appuyé sur le plan de succession et les besoins chez les pros. On a eu la chance de re-signer de très bons joueurs mais également d’avoir des jeunes Crabos qui montent grâce à un superbe travail d’Ousmane et de Will pour les aider dans cette transition. Sinon, on est allé chercher des profils qu’on ne trouvait pas chez nous pour apporter quelque chose de plus à notre collectif. Je pense qu’on a une équipe et un état d’esprit qui gagne en qualité chaque année et c’est une fierté.
A l’image des entraînements partagés entre les pros et le CDF la saison passée, nous souhaitons réunir également les Espoirs et Crabos sur certaines séances afin de faciliter les passerelles et l’intégrations de ces joueurs.
Dans la lignée du projet LOU Attitude, quelle vision as-tu sur les relations avec les clubs du bassin ?
CB : C'est très important car nous sommes sur un territoire riche. Il faut qu’on travaille ce lien avec les clubs de la région. Nous avons des besoins sur certains postes et nous aimerions offrir l’opportunité à certains joueurs des clubs alentours de venir s’entrainer avec nous et plus si affinités. La mise en place de double licence entrante et sortante permet aux jeunes des clubs du bassin de tenter leur chance au niveau supérieur et à nos joueurs d’aller chercher du temps de jeu. Les clubs attendent un retour de notre part et l’objectif est également d’orienter les joueurs non conservés vers eux.
Un dernier petit mot ?
CB : Je tiens à remercier Clément (Fromont) parce qu’il m’a permis très rapidement d’être à l’aise dans ce métier-là. Il m’a fait confiance et ça me permet d’être là où je suis aujourd’hui. Je remercie également Ago, Pierre et l’ensemble du club de m’accorder leur confiance.